CHAPITRE VII

Occupation de Borleias, neuvième jour

Yan fit virer le Faucon vers le Lusankya. C’était comme plonger dans un volcan en éruption : étincelante sous les tirs, la coque du destroyer stellaire paraissait incandescente. Autour, l’espace était transformé en zone de mort.

Mais Yan n’avait pas d’autre choix. Une demi-douzaine de coraux-skippers le pourchassaient, leurs pilotes déterminés et vengeurs. Les décharges de plasma illuminaient les baies du Faucon et heurtaient les boucliers arrière.

Les armes du Faucon Millenium fonctionnaient aussi. Grâce aux cris résonnant dans les stations de tir, Yan comprit que Ganner et Alema Rar s’y étaient installés. Dans la cabine des passagers, les autres Jedi – des survivants du raid d’Anakin sur le vaisseau-monde yuuzhan vong à Myrkr – les acclamaient.

Plus le Faucon approchait du Lusankya, moins Yan entendait de cris. Les tirs de lasers et les explosions faisaient vibrer le vaisseau, torturant les boucliers. Quelque part à l’arrière, un élément de machinerie se détacha et s’écrasa sur le pont.

— A voir les morceaux, je dirais que la pièce était hors de prix, fit Leia.

Yan lui jeta un regard assassin. Enfin, ils atteignirent la poupe du Lusankya, heureux de ne plus voir les batteries du destroyer stellaire se croiser au-dessus de leurs têtes.

Aucun chasseur ennemi n’était à la poursuite du Faucon pour l’instant. Mais des renforts approchaient.

Yan soupira.

— S’ils me poursuivent, je replonge dans le brasier, déclara-t-il. Ces types sont doués…

— Qui ? demanda Leia.

— Les canonniers du Lusankya. Ils ont canardé nos poursuivants sans même nous égratigner.

— Yan… ils essayaient de nous tuer. Les batteries tentaient de nous suivre. Nous n’étions qu’un écho sur leurs écrans… Tu as été plus rapide qu’eux, c’est tout. Pas les coraux-skippers.

— Oh, dit Yan en virant à tribord.

Il fit le tour du Lusankya à une distance raisonnable et regarda le nuage de chasseurs alliés combattre les Yuuzhan Vong.

— Je n’y retourne pas, alors.

— Je soutiens cette motion.

— Un vecteur d’extraction ?

Leia consulta les détecteurs.

— Nous sommes en plein milieu de leur flotte. Le plus court chemin entre nous et l’espace est de ce côté…

Elle désigna un chemin identique à la trajectoire qu’ils avaient empruntée pour entrer dans le système… puis fixa l’écran, hésitante.

— Je reçois des signaux amis. Un destroyer et d’autres vaisseaux en approche…

Yan vira si brusquement que les passagers du vaisseau furent plaqués dans leurs couchettes d’accélération.

— Accrochez-vous !

 

Luke guida l’Escadron Soleils Jumeaux hors de l’orbite de Borleias. Son sourire s’effaça. Un instant plus tôt, il avait été soulagé et heureux… L’ennemi avait perdu toute coordination, un signe certain de la mort des yammosks. Les Yuuzhan Vong devraient quitter le champ de bataille et Luke n’avait pas perdu un seul pilote. Il espérait la mission terminée…

… Les ordres qu’il venait de recevoir montraient qu’elle était à peine commencée.

Un sifflement de R2-D2 l’alerta : le Mon Mothma émettait son signal de balise. Luke fit virer le chasseur pour s’orienter pendant que son astromec calculait la trajectoire du saut hyperspatial.

— Annoncez quand vous êtes prêts, dit-il. Leader, prêt.

— Deux, dit Corran.

— Trois, dit Zindra.

— Six.

— Quatre.

Quand tous les pilotes eurent répondu présent, Luke régla une temporisation de cinq secondes et la transmit pour se coordonner avec les autres pilotes.

Le compteur atteignit zéro. Les Soleils Jumeaux plongèrent dans l’hyperespace et revinrent moins de deux secondes plus tard dans l’espace réel.

Luke voyait le Mon Mothma devant lui. La proue du vaisseau était pointée vers Borleias. Des éclairs rouges, à proximité du destroyer, trahissaient la présence de coraux-skippers, mais avant qu’il ne puisse lancer son unité, R2-D2 siffla pour indiquer de nouveaux ordres.

Luke lut le texte. Puis, il se dirigea vers la flotte yuuzhan vong, derrière eux.

— Changement de programme. Nous devons atteindre le Lusankya et lui ouvrir le passage. Dégagez tout ce qui se met en travers de notre chemin.

 

L’Escadron Rogue émergea de son microsaut à proximité du Mon Mothma. Les escadrilles du destroyer stellaire avaient déjà sécurisé la zone. Certains appareils accéléraient vers le Lusankya.

Gavin conduisit les Rogues dans la même direction.

— Dommage… Les Soleils Jumeaux ont de l’avance sur nous, dit une voix féminine.

Volu Nyth, une humaine de Kuat, était une nouvelle recrue…

— Pas de commentaires inutiles, fit Gavin d’un ton sec. D’ailleurs, ajouta-t-il après quelques instants de réflexion, nous venons de plus loin.

 

Yan lança le Faucon dans une série de manœuvres destinées à empêcher les coraux-skippers de verrouiller leur cible.

Huit skips. Huit ennemis.

Il ravala un juron.

Ce n’était pas seulement le danger couru par son vaisseau, sa femme et ses passagers qui l’ennuyait.

Yan fatiguait.

Vingt ans plus tôt, un combat de ce genre l’aurait détendu. Aujourd’hui, il transpirait et sentait la fatigue raidir ses épaules et ses bras.

— Amis devant ! cria Leia pour couvrir le bruit des canons du Faucon.

Yan regarda ses écrans et procéda à une modification de trajectoire mineure mais si brutale qu’elle projeta Leia en avant. Sans son harnais, elle aurait été propulsée hors de son fauteuil. La taille du siège n’était pas adaptée. Il devait le remplacer par un truc à échelle humaine.

— Navré.

Le signal allié se sépara en quatre balises plus petites, chacun constitué de trois points. Probablement un escadron d’ailes X en formation par vols.

Les chasseurs s’éparpillèrent et ouvrirent le feu.

Les rayons passèrent assez près du Faucon pour écailler sa peinture. Puis les ailes X disparurent, et, avec elles, quatre des signaux correspondants aux skips ennemis.

Il en restait cinq. La tourelle supérieure du Faucon abattit une des cibles et les skips ne furent plus que trois.

— Qui était-ce ? cria Yan.

— Moi ! répondit une voix féminine.

Alema occupait donc la tourelle supérieure et Ganner celle du bas.

— Trois ennemis, c’est dans nos cordes, dit Yan. Accrochez-vous !

Le Faucon Millenium fit un looping si serré que les compensateurs d’accélération surchargèrent.

Au milieu de la manœuvre, la force centrifuge étant à son maximum, Yan jeta un coup d’œil à sa femme. Il s’attendait à la voir écrasée, voire inconsciente, dans son fauteuil… Mais Leia, penchée en avant pour accompagner l’accélération, le regarda avec un sourire amusé.

Un truc Jedi, pensa Yan. Comme ce qu’ils faisaient pour soulever les rochers.

Une certaine jalousie montant en lui, il tenta de réprimer.

— Alema, attends les « boum » avant de tirer. Un deux trois…

— Compris !

Les trois skips grimpaient à la poursuite du Faucon. Le manège de Solo, exécuté dès que les Rogues étaient passés, les avait ralentis.

Yan lâcha un premier missile sur le corail-skipper le plus proche. A cette distance, il pouvait tirer sur le deuxième puis le troisième avant que le premier missile ne touche sa cible.

L’explosion, qui aurait dû désintégrer le skip, fut absorbée par le trou noir projeté par le basal dovin… Mais le tir d’Alema Rar, qui le suivait de près, déchira la coque du chasseur. Le skip explosa, ses fluides surchauffés se transformant en vapeur.

Un autre missile disparut à son tour, suivi par un tir d’Alema qui traversa le poste de pilotage. Le cockpit explosa comme si le pilote allait s’éjecter, mais les skips n’étaient pas équipés de sièges éjectables. D’ailleurs, il n’y avait plus de pilote, seulement un cratère noirci à la place de son fauteuil.

Le troisième pilote, qui avait de bons réflexes, tourna, plongea pour présenter un profil plus étroit et manœuvra afin de sortir du champ de tir de la tourelle supérieure. Le missile explosa sans succès… mais le projectile de Ganner pénétra la coque ventrale avant de ressortir par le haut du vaisseau.

Pourtant, le skip accéléra, suivi par une traînée de débris organiques gelés par leur exposition au vide.

— Les Rogues ? demanda Yan, à bout de souffle.

— Ils atteignent le Lusankya, dit Leia. Ami devant…

Un autre destroyer stellaire, plus ancien que le Mon Mothma, se dressait sur leur trajectoire. Il avançait vers le Lusankya.

— On se planque dans leur baie de lancement pour se reposer une minute ?

— C’est toi le capitaine, répondit Leia en souriant.

— Tu dis ça quand tu es d’accord…

Leia poussa un petit cri de surprise.

— Yan ! C’est le Rêve Rebelle.

Le Rêve Rebelle avait longtemps été le vaisseau de Leia. Elle ne l’avait jamais commandé, bien sûr, cela revenait aux officiers de la flotte, mais le navire restait toujours à sa disposition… Une preuve de son importance dans les négociations entre la Nouvelle République et les systèmes non-alignés. Le Faucon Millenium avait passé quelques mois dans une des soutes du Rêve Rebelle pendant que Yan menait campagne contre un seigneur de guerre.

Dans le regard de Leia, les souvenirs défilèrent.

— Tu vois, Yan, souffla-t-elle, les années n’ont pas laissé de traces.

— Oui, c’est ce que je me dis tous les jours…

Leia se tourna vers lui et vit que ce n’était pas l’écran que son mari regardait. Elle rougit, amusée.

— Yan. Concentre-toi.

— Désolé. C’est l’âge. Je me laisse distraire plus facilement…

Une expression ravie passa sur les traits de Yan. L’espace d’un instant, il avait détourné Leia de la douleur qui la consumait depuis la perte de Jacen et d’Anakin. S’il y parvenait plus souvent, le deuil ne lui arracherait peut-être pas son épouse…

— Bien sûr. L’âge.

 

— L’escorte maintient à distance les chasseurs et les frégates yuuzhan vong, annonça Tycho. Le Lusankya va pouvoir se frayer un chemin au milieu de la flotte ennemie.

Wedge acquiesça. L’hologramme confirmait l’information de Tycho.

Aucun vaisseau allié n’était apparu auprès du Mon Mothma depuis deux minutes.

— Ordonnez au Mon Mothma de rassembler nos forces et de rester vigilant. Les Vong tomberont sur les appareils isolés. Dans ces cas-là, ils n’ont pas besoin de yammosks pour leur indiquer que faire…

L’hologramme que montrait la flotte yuuzhan vong reprenait de la cohésion en se dirigeant vers les vaisseaux de la Nouvelle République réunis autour du Lusankya. Mais privés de la coordination du yammosk, les Yuuzhan Vong étaient incapables d’échafauder une tactique ou de concentrer leurs tirs. Leur nombre commençait à décroître et Wedge sentit monter une irritation toute professionnelle devant leur incompétence. Si le commandant vong – ou son remplaçant – n’acceptait pas la défaite et n’ordonnait pas la retraite, il allait perdre sa flotte !

Enfin, un mouvement général se dessina. D’abord, un croiseur de classe matalok se dégagea des combats, suivi par une frégate et quelques escadrilles de coraux-skippers… Peu après, tous les vaisseaux yuuzhan vong se dirigèrent vers les limites du système. Seuls quelques coraux-skippers isolés menaient un dernier duel contre les chasseurs de la Nouvelle République, leurs pilotes préférant une mort honorable à la honte de fuir.

— Transmettez mon ordre, dit Wedge. Préparez le retour de la flotte. (Il fit un sourire amer à Tycho.) Nous devons célébrer la victoire…

Tycho le regarda, morose.

— Je trépigne de joie.

 

Yan Solo descendit la rampe du Faucon, un bras autour de la taille de Leia, l’autre levé pour saluer les pilotes et les équipes au sol de Borleias.

— Pourquoi sont-ils si contents de me voir ? murmura-t-il. Enfin, je veux dire… je suis heureux aussi, mais ce n’est pas comme si j’avais gagné la bataille…

Un petit sourire se dessina sur le visage de Leia, le plus beau depuis… que Yan avait réussi à la distraire.

— Tu es apparu au beau milieu de la flotte yuuzhan vong et tu t’en es sorti sans une égratignure. Tu es Yan Solo. Un type qui les fait de nouveau croire en la victoire.

— Ah.

— D’ailleurs, tu te trompes. Tu as gagné cette bataille. Demande à tes fans. Laisse-moi trouver un historien qui accepte les pots-de-vin et demain, tu seras celui qui a ordonné au Lusankya de sortir de l’hyperespace et l’homme qui a abattu le vaisseau amiral ennemi d’un coup de blaster…

— Essaye seulement…

Devant eux, les autres passagers du Faucon se frayaient un chemin dans la foule, conduits par un des officiers de Wedge Antilles. La plupart étaient des Jedi, mais beaucoup n’avaient jamais vu une telle foule en délire les accueillir.

Ganner ouvrait la marche… Chevalier Jedi, et très beau garçon, il saluait la foule comme Yan, moins l’ironie, et lançait des sourires charmeurs aux femmes. A côté de lui se tenait Alema Rar, une Twi’lek spécialiste des opérations de résistance et de renseignements. Ayant passé de longues années sous l’identité d’une danseuse, elle se déplaçait avec grâce et n’hésitait pas à prendre des poses déconcertantes. Derrière eux venait Zekk, un gamin des rues qui avait subi l’entraînement du Côté Obscur avant de rejoindre l’Académie de Luke sur Yavin 4, et Tesar Sebatyne, un Barabel de Saba.

Devant Yan et Leia marchaient Tahiri Veila et Tare. Tous les deux, pour des raisons différentes, inquiétaient les Solo. Yan secoua la tête. Non. Ce n’était pas de l’inquiétude, mais bien pire…

Les voir là, devant lui, lui déchirait le cœur.

Tahiri était une apprentie Jedi, mince et blonde, et une des amies les plus proches d’Anakin. Au cours des derniers mois, des dernières semaines peut-être, leur amitié s’était transformée en un sentiment plus profond. Anakin avait libéré Tahiri des Yuuzhan Vong. Il l’avait aidée à vaincre le lavage de cerveau qui lui faisait croire qu’elle était une Yuuzhan Vong.

Aujourd’hui, Anakin était mort. L’image de son fils dansa devant les yeux de Yan, lui serrant le cœur. Il faillit trébucher et se tourna vers Leia. Le regard de sa femme était aussi rivé sur Tahiri, et la tristesse se reflétait dans ses yeux.

Tahiri marchait pieds nus. Il n’y avait ni force ni fierté dans son attitude. La mort d’Anakin l’avait peut-être frappée aussi fort que les parents du jeune homme. Elle restait silencieuse de longs moments. Dans le temps, il fallait un ordre de Luke Skywalker pour la faire taire…

Le bras de Tahiri était posé sur les épaules de Tare, pour le guider et le rassurer. Tare avait douze ans… Un gamin de Coruscant choisi par Viqi Shesh au moment de la tentative d’enlèvement de Ben Skywalker. Viqi l’avait sélectionné à cause de son extraordinaire ressemblance avec Anakin au même âge… Une ressemblance si forte que Yan sentait son cœur s’arrêter en voyant les cheveux bruns, les yeux bleus et l’expression du garçon.

Etre en présence de cet enfant faisait mal, mais il aurait été cruel et injuste de le rejeter.

Yan ne pouvait pas régler ce problème par un coup de blaster ou un pilotage habile…

Soudain, il vit une tête blonde se diriger vers lui.

— Ah, celui-là, je le connais ! dit Yan.

Luke Skywalker apparut. Quelques instants plus tard, il embrassa Leia et Yan.

— Vous avez choisi le bon moment pour venir nous dire bonjour, fit Luke.

— Tout est de la faute de ta sœur, répondit Yan. Nous avons découvert par l’HoloNet que vous étiez toujours sur Borleias. Confirmation obtenue, nous avons décidé d’accompagner le Lusankya. « Partons avec le Lusankya », a dit Leia. « Nos passagers seront en sécurité… »

Leia jeta un regard glacial à son époux.

— Profite des rares occasions où tu as raison, dit-elle. (Puis son sourire revint.) Mara !

Elle se dégagea pour embrasser sa belle-sœur.

— Mes amis, dit Luke, Wedge fait préparer vos quartiers et vous avez le temps de vous rafraîchir. Mais nous avons besoin de vous parler…

Yan l’étudia.

— « Nous » ? Qui, « nous » ?

— Le Cercle Intérieur.

 

En fort peu de mots, Yan et Leia racontèrent ce qui s’était passé dans l’amas de Hapès après le départ de Luke et de Mara… Le dérapage de Jaina vers le Côté Obscur de la Force, l’aide inespérée de Kyp Durron, le combat qui avait laissé Yan avec une fracture du crâne dont il venait seulement de se remettre… Ainsi que les tentatives de Ta’a Chume pour se débarrasser de sa belle-fille, Teneniel Djo, et pour persuader Jaina Solo d’épouser son mari, Isolder.

— La situation n’est pas résolue là-bas, mais ni Yan ni moi ne pouvions la régler. Nous devons faire confiance à Jaina.

Ils étaient dans la cafétéria du complexe de biotique. Wedge, Iella, Mara et Lando entouraient Yan et Leia, l’air heureux de les voir, mais tendus et distraits.

— Tu n’as pas la tête de quelqu’un qui vient de remporter une victoire, dit Yan à Wedge.

— Cette victoire peut nous coûter la guerre. Nous voulions tomber sur un officier yuuzhan vong moyen, aux commandes d’une flotte moyenne… C’était le cas. Nous voulions aussi faire durer l’affrontement aussi longtemps que possible… Mais les circonstances en ont décidé autrement et nous avons détruit tout le détachement. La prochaine flotte sera plus puissante, ce qui nous rendra la vie plus difficile. Mais vous êtes arrivés à temps. Nous avons besoin de vos talents…

— Les talents de Leia, tu veux dire, soupira Yan. Sans elle, je doute que la Nouvelle République puisse tenir longtemps.

— Vos talents à tous les deux, corrigea Wedge. La Nouvelle République est morte. C’est une tête énorme avec un système nerveux décentralisé. Les extrémités ne se rendent pas encore compte que le cœur ne bat plus.

Leia et Yan échangèrent un regard, puis Leia se tourna vers Wedge.

— Raconte.